Trouver des sites à explorer

En bref, il y a 3 solutions...

1- La recherche pure et dure

Pour moi, on ne peut se proclamer urbexeur que si l’on se donne les moyens de trouver ses sites par soi-même. Pourquoi ? Et bien principalement pour ce sentiment de victoire que vous procure la découverte d’un lieu que vous cherchiez depuis des semaines, et cette fierté de pouvoir dire : Oui ! Je l’ai trouvé !

Savoir chercher est, je pense, une compétence qui s’acquiert avec de l’entrainement. C’est en forgeant qu’on devient forgeron non ? Alors plus vous chercherez, plus vous trouverez et plus vous serez rapide dans votre chasse aux sites, croyez-moi !

Voici donc quelques conseils et méthodes, bien évidemment très subjectives, que je peux vous partager :

– Lisez les journaux, surtout les régionaux, ou ayez quelqu’un qui le fait pour vous 😉. Soyez à l’affut des termes « incendie », « friche », « démolition », « verrue », etc.

– Regardez des vidéos d’exploration sur YouTube ! En général, les monteurs font bien attention à ne pas vous laisser d’indices, mais il n’est pas rare qu’ils en oublient un. Soyez attentifs à chaque image : un panneau, un nom de rue, une enseigne voisine, la langue des passants, etc. 

Je n’hésiterais pas d’ailleurs à citer les principaux youtubeurs qui m’ont inspiré :

Hit the Road
Nico mathieux
mamytwink
The Proper People
Ici Japon

– Allez vous balader ! Prenez votre voiture, choisissez une zone et allez y faire un tour ! Vous verrez, on  a souvent de bonnes surprises. Dans tous les cas, pensez toujours à regarder autour de vous lors de vos trajets sur la route.

– Prévoyez TOUJOURS un plan de secours : une ou plusieurs autres explos, un musée, un restaurant ou n’importe quelle autre activité. Il faudra vous attendre à faire beaucoup de route… pour rien. Eh oui ! Lorsqu’on a l’emplacement d’un site, mais aucune info récente, le seul moyen de savoir, c’est d’aller sur place ! Malheureusement, après deux heures de routes, on peut tomber… sur un tas de gravats. C’est pourquoi il est intéressant d’avoir un plan B afin de ne pas ruiner une journée.

– Votre outil principal est Google Maps en vue satellite !!! Si vous ne cherchez rien en particulier, il peut être facile de tomber par hasard sur une friche industrielle en vous baladant simplement sur Maps. A l’inverse, si vous cherchez un lieu défini, être en possession d’une photo satellite du site peut être un atout majeur. Il faut savoir que les sites de vente d’adresses (dont on reparlera plus bas) et dont la base de données est plutôt bien remplie, vous permettrons de récupérer des images satellites.

– Soyez organisés. Maps permet d’enregistrer des points qui vous permettrons de sauvegarder vos sites. Vous pouvez également garder vos sites dans un fichier Excel par exemple. Préférez les coordonnées GPS aux adresses, certains lieux perdus n’en ont pas !

– Pour finir, faites attention à la date des informations que vous trouvez. Ce n’est pas parce que vous trouvez l’adresse d’une immense usine sur un forum que celle-ci n’est pas déjà détruite. Et Maps ne vous permettra pas toujours de le vérifier…

L’Urbex n’est pas uniquement une activité de terrain. Je passe environ les deux tiers de mon temps alloué à l’urbex… derrière mon ordinateur. Trouver un site dont vous ne savez presque rien est fastidieux et chronophage. Et il peut arriver que vous choisissiez d’y renoncer ou d’y revenir plus tard. Mais n’oubliez pas que tout est possible si on s’en donne les moyens !

2- Le troc

L’urbex est une pratique, mais c’est aussi et avant tout une communauté ! Bien que dans toutes les communautés, on ne s’entend pas nécessairement avec tout le monde (mais ce sera là l’objet d’un autre débat). Malgré cela, j’ai pu, dans mon parcours, faire la rencontre de personnes fantastiques avec qui je suis toujours en contact et qui m’ont beaucoup apporté. Je citerais par exemple El Cheeba, une urbexeuse alsacienne qui m’a inspiré depuis mes débuts, et Adrien Rossi, que je ne peut omettre, avec qui j’ai partagé maintenant quelques week-ends d’exploration loin de la maison. Sans oublier tous ceux qui m’ont soutenu sur Instagram.

La communauté urbex, bien qu’assez fermée (voir l’article sur les règles de l’urbex ici), est globalement bienveillante. Nombreux sont les urbexeurs qui vous fileront un coup de main dans vos recherches, sans pour autant vous donner la solution évidemment. Il est d’ailleurs assez courant d’organiser des sorties rencontre avec des inconnus de votre région pour aller partager ensemble une exploration.

Une alternative à la recherche d’adresse est, vous l’aurez donc compris, l’échange. Si une très forte minorité de la communauté acceptera de vous donner des adresses parce que votre tête leur plaît, la plupart du temps, c’est donnant donnant.

Personnellement, je suis assez mitigé sur cette méthode (d’où le bonhomme là-haut pas très sûr de lui). Même s’il est incontestable que des échanges peuvent parfois être forts intéressants pour les deux parties ; il ne pourra, à mon sens, jamais être équitable, car on ne peut pas donner de valeur marchande à un site abandonné. On peut certes les classer par intérêt mais là encore cela relève de chacun. De plus, la plupart du temps on connaît très peu notre interlocuteur, ce qui veut dire qu’on ne peut qu’estimer son honnêteté concernant le respect des règles fondamentales.

En conclusion, je n’utilise cette méthode que rarement, lorsque mes recherches n’ont pas abouti ou si connais bien la personne avec qui j’échange.Alors troquez mes amis, troquez, mais ne le faites pas avec n’importe qui !

3- La caisse $

Bien qu’ayant découvert l’existence de cette méthode assez récemment, je me sens obligé d’en parler, car elle existe et est bien présente.

En effet vous pouvez désormais, et ceci grâce aux fabuleux internet, acheter les coordonnées GPS de sites abandonnés, référencés dans une base de données. Oui, j’ai bien dit « acheter ». Vous savez, avec des Euros ?

Ces sites sont notamment : EasyUrbex, UE4Sale, pour ne citer qu’eux. J’ai cru au début que leur existence n’était qu’une vaste supercherie ou une mauvaise blague. Pourtant non, ils sont bien réels. Ils peuvent d’ailleurs vanter leur page de paiement sécurisée… Certains proposent même un remboursement au cas où le lieu vendu serait vraisemblablement détruit !!

J’imagine, en me lisant, que vous avez deviné ma position sur le sujet. Apparemment, eux ont réussi à leur donner une valeur marchande… Cela va tellement loin qu’ils proposent des « packs » par région avec évidement un rabais. On dirait que les concepteurs ont suivi des cours de marketing. Je me demande s’ils proposent des soldes pour Noël 🤔.

C’est donc avec désespoir que je vous invite tous, vous et votre raison à boycotter ces sites de ventes qui sont, selon moi, une « verrue » dans le monde urbex !

Vous pouvez retrouver ici un article sur ce sujet chez UrbexSession.

FIN