🟢 État actuel : Abandonné

⌚ Temps d'explo : 3h

🧗‍♂️ Difficulté d'accès : 2/5

đź‘Ť Note de l'explo : 3,5/5

Bienvenue dans cette exploration de la base militaire Jean-Luc Cayez, un complexe militaire Ă  l’Ă©chelle d’une petite ville…

 

Introduction

 

C’est l’été, donc de petites vacances entre amis à la mer c’est une chose dont on est rarement déçu. Journée plage, camping, VTT, karting, kite surf : un superbe programme !

Mais… Qui dit voyage à l’autre bout de la France, dit forcément urbex. Une journée d’explo pour une semaine de détente me parait plus que raisonnable, non ? Par chance, un membre de mon groupe se trouve motivé, je ne serai pas seul.

En parcourant ma carte en cherchant les lieux à haut potentiel de la zone, je finis par sélectionner cette base militaire qui figurait sur ma carte depuis un bon moment déjà ; c’est donc plutôt incertain quant à l’état du site. Mais bon, on verra bien ! Elle à l’air immense, plusieurs dizaines de bâtiments. C’est excitant !

Nous partons donc sous le soleil et les pins pour aller visiter la base militaire Jean-Luc Cayez…

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Un peu d’histoire

 

Le début de l’histoire de la base militaire Jean-Luc Cayez remonte à plus d’un siècle, en 1917, quand est créée une école destinée à former des pilotes d’hydravions militaires. Elle est alors la troisième d’un groupement de deux autres écoles de la même zone. En 1926, tous les effectifs sont finalement transférés vers les nouveaux bâtiments. Cette activité durera jusqu’en 1940, lorsque la base aéronautique est pillée par les Allemands. La base est malgré tout réinvestie et réarmée en 1944.

Base AĂ©ronautique Navale Base AĂ©ronautique Navale, photo entre 1920 et 1940

 

En 1950, la base est reconvertie et devient un centre de formation de la Marine Nationale, accueillant des jeunes de toute la France venant faire leur service militaire. Des bâtiments supplémentaires sont alors construits et leurs fonctions sont complètement réorganisées. La cantine et les salles de divertissement de la base sont notamment installées dans l’ancien hangar à hydravions.

54ème section devant le foyer54ème section devant l’ancien hangar Ă  hydravions, devenu le foyer de la base, photo 1984

 

La base militaire, dans sa version la plus récente, ne comporte alors pas moins de 46 bâtiments comprenant un gymnase, une piscine olympique, une salle de cinéma, un stade, des casernements, une centrale électrique, une station d’épuration, et même une boutique de souvenirs. La base militaire Jean-Luc Cayez est une véritable ville autonome qui accueillait plus de 1800 apprentis marins par mois.

Troupes devant leurs casernementsLes jeunes appelés, en formation devant leurs casernements, photo années 90

 

Mais malgré un fonctionnement et une organisation frisant la perfection, c’est très brusquement que sera annoncée la fin des activités du centre de formation par le président Jaques Chirac en 1996, alors qu’il décide de la suppression du service militaire. Vidée de tous ses appelés, la base ferme ses portes définitivement en juin 2000, laissant inertes 65000m² de bâtiments.

Vue aerienne Base Militaire Jean Luc Cayez 1995Vue aérienne du site, photo années 90

 

Alors que les projets de réhabilitation du site fleurissent chez différents promoteurs, la base ouvre ses portes une dernière fois au public en 2006. A l’issue de cette journée de découverte et de négociations, un village de vacances devait être construit sur l’ancien site du centre pour 2009 ; mais ce projet n’aboutira jamais.

Projet rĂ©habilitation Base Militaire Jean-Luc CayezUne maquette 3D du projet de rĂ©habilitation, abandonnĂ©…

 

Aujourd’hui, une partie du site à déjà été démolie. Quant au reste des bâtiments, ils subissent une lente décrépitude en attendant que leur sentence soit enfin prononcée…

 

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Base Militaire Jean-Luc Cayez vue satellite 2009 Base Militaire Jean-Luc Cayez vue satellite 2018
Images satellite du site en 2009 et 2018

 

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L’exploration de la base militaire Jean-Luc Cayez

 

La mĂ©tĂ©o est idĂ©ale pour aller faire quelques clichĂ©s dans un lieu abandonnĂ©. On n’a pas toujours cette chance… Dans le sud peut-ĂŞtre plus ? Bref, nous passons une première fois devant le site en voiture ; je me rends rapidement compte de la taille du site en suivant des yeux le mur d’enceinte qui ne semble jamais s’arrĂŞter. Je gare la voiture oĂą c’est possible et nous nous dirigeons vers un vieux portail, repĂ©rĂ© d’un coup d’œil en passant. ArrivĂ©s devant, l’escalade n’est pas difficile mais, Ă©videmment, un camion se gare au mĂŞme instant juste de l’autre cĂ´tĂ© de la route — je suis sĂ»r que vous avez aussi cette impression incessante, en exploration, que tout est fait pour que quelqu’un soit au mĂŞme endroit au mĂŞme moment pour vous embĂŞter, non ? Tant pis pour le camion, nous passons par-dessus le portail et nous voilĂ  Ă  l’intĂ©rieur, sur un semblant de route, Ă©ventrĂ©e par la vĂ©gĂ©tation. Nous commençons l’exploration par le Sud, par le complexe sportif.

 

Le complexe sportif (bat. 604)

 

Le gymnase, encore en excellent état malgré les graffitis.


Idem pour la piscine olympique… Manque juste l’eau.

La piscine, avec de l’eau…

 

En sortant du bâtiment, nous arrivons face à ce qui était autrefois le stade. Difficile à imaginer ; ici la nature a repris ses droits. À l’arrière-plan : le foyer et les casernements.

 

Le commissariat (bat. 603)

 

Ici, le bâtiment du service commissariat, dit « Tourville ».

L’infirmerie (bat. 601)

 

 

Le cinéma (bat. 600)

 

Nous arrivons alors au bâtiment du cinéma, mais ça, nous ne le savions pas encore…

Une immense surprise de trouver une salle de cinéma aussi grandiose dans la base militaire Jean-Luc Cayez !

Les appelés devant un spectacle, photo 1975

 

La salle des projecteurs.

La centrale Ă©lectrique et le garage (bat. 208 & 202)

 

 

Le carré officiers (bat. 102)

 

 

Les casernements (bat 401 Ă  404)

 

Nous décidons de faire un tour sur le toit pour apprécier une vue d’ensemble du site. C’est alors que j’aperçois deux personnes en contrebas qui se dirigent vers notre bâtiment… Deux personnes avec des masques très étranges sur la tête. Je ne suis pas rassuré. Je me dépêche d’aller prévenir mon collègue que nous ne sommes plus seuls.

 

La salle d’instruction LapĂ©rouse (bat. 400)

 

 

Le Foyer du Marin

 

Nous arrivons au foyer du marin, dans l’ancien hangar à hydravions, où les appelés venaient se restaurer et se détendre (cantine, bar, salles de jeux, boutique de souvenirs, etc.).

J’ai à peine le temps de prendre une photo que, surprise : les deux explorateurs (je le sais maintenant) débarquent dans le foyer. Nous faisons alors les présentations. Je réalise alors que nous avons fait une belle rencontre de deux urbexeurs connus sous le nom d’UrbexConnection. Nous comprenons que leurs masques faits-main sont le symbole de leur duo. Je vous invite à les suivre sur YouTube et Instagram !!

Le réfectoire.

 

La voilerie (bat. 801)

 

Nous terminons cette superbe exploration par une photo de groupe pour garder un souvenir de cette belle rencontre…

Ă€ suivre…

 

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